Source: Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME). Findings from the Global Burden of Disease Study 2019. Seattle, WA: IHME, 2022.
Les troubles cérébraux sont la principale cause d’invalidité dans le monde, devant le cancer et les maladies cardiovasculaires. En l’espace de trente ans, le nombre de cas a augmenté de 64% et cette situation risque de s’aggraver à l’avenir. Entretien avec Frédéric Destrebecq, Executive Director de l’European Brain Council.
Les troubles cérébraux, qu’ils soient neurologiques ou mentaux, regroupent plus de 600 pathologies, certaines bien connues comme les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, la dépression, l’épilepsie, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou la schizophrénie. D’autres, comme l’ataxie ou myasthénie grave généralisée (MGG) restent largement méconnues. Au cours de la seule année 2021, les troubles cérébraux ont fait perdre plus de 520 millions d’années de vie en bonne santé à l’humanité. Sans action politique ambitieuse et coordonnée, ce fardeau ne fera qu’augmenter. En Europe, le coût total de la gestion de ces pathologies était estimé à 800 milliards d’euros par an en 2010 et il a presque doublé en dix ans.
La menace du vieillissement
«Avec le vieillissement de la population et le ralentissement démographique, cette crise ne fera que s’aggraver
et risque de devenir un défi insurmontable pour nos systèmes de santé et nos finances publiques en Europe et dans le reste du monde», explique Frédéric Destrebecq.
Recherche, prévention et soins : un investissement vital
«Malgré de récentes avancées scientifiques majeures, la compréhension du cerveau et la recherche de traitements restent un défi immense.
Ce constat impose une réponse politique ambitieuse et coordonnée, passant par un investissement massif dans la recherche et l’innovation, mais aussi dans des mesures de prévention efficaces, l’amélioration de la prise en charge des patients ainsi que de leur revalidation.», conclut le spécialiste.